L’Université Rennes 2, c’est bien plus qu’un lieu d’études. Dans chaque épisode de Plus qu’une fac, un ou une étudiante de Rennes 2 se confie sur ses choix, ses rencontres, ses peurs, ses envies… Sur ce moment de vie crucial où l’on commence à devenir soi-même. Formation, logement, engagement associatif et politique, etc. sont autant de thèmes abordés par le prisme de l’intime.
Dans cet épisode, c’est de nouveau Yma qui se raconte. Si vous ne la connaissez pas encore, vous pouvez écouter la première partie de son témoignage sur sa vie de jeune maman en licence à St Brieuc, dans l'épisode précédent. Nous la retrouvons alors qu’elle s’apprête à partir étudier au Cambodge pour une année entière. C’est une histoire d’aventurière pas solitaire, dans Plus qu’une fac, le podcast des voix étudiantes sur des choses importantes.
[Musique du générique]
Voix off : Dans cet épisode, c’est de nouveau Yma qui se raconte. Si vous ne la connaissez pas encore, vous pouvez écouter la première partie de son témoignage sur sa vie de jeune maman en licence à St Brieuc, dans l'épisode précédent.
Nous la retrouvons alors qu’elle s’apprête à partir étudier au Cambodge pour une année entière.
C’est une histoire d’aventurière pas solitaire, tout de suite dans Plus qu’une fac.
[Fin de musique du générique]
Yma : Le prénom Yma, ça vient du Pérou. C'est une chanteuse péruvienne qui s'appelle Yma Sumac. C'est mes parents qui l'ont découverte quand ils sont partis au Pérou faire... je ne sais pas ce qu'ils faisaient, un trek ou un truc d'un genre. Ils faisaient Pérou-Bolivie et puis marchaient dans la montagne. Depuis que je suis toute petite, on voyage en famille. On a pas mal voyagé en Asie du Sud-Est. On a voyagé aussi à Cuba, etc. En fait, à chaque fois, on se foutait de ma mère parce qu'elle voulait toujours nous faire découvrir des vieilles pierres. Et maintenant, je me rends compte que je suis comme elle. À chaque fois que je suis dans un endroit, je veux visiter les vieilles pierres. En fait, je pense que mes parents nous ont donné le goût de la découverte un peu, que ce soit culinaire, découverte culturelle. Je pense que c'est une grande richesse d'avoir pu faire ça quand on était petite. Et donc, en fait, ils m'ont transmis ça, le fait d'aimer voyager, et j'ai envie de transmettre ça aussi à mon fils. J'adore en fait découvrir l'histoire, mais c'est surtout découvrir des gens, plutôt le côté sociaux en fait, où on découvre les façons de vivre des personnes, les rapports entre les personnes, comment s'organise la société. Ça, c'est vraiment un truc et j'adore découvrir tout ça.
Le Buddy System, c'est un système de parrainage entre les étudiants locaux et les étudiants internationaux pour les étudiants qui partent en mobilité individuelle, donc des gens qui ne sont pas du tout encadrés par Erasmus ou ce genre de choses. J'ai trouvé que c'était un projet super sympa. Donc, il y a plein de choses à construire. C'est un dispositif, donc ce n'est pas vraiment une association, mais on est assez libre dans ce qu'on veut organiser, pouvoir développer un projet de ce genre-là, de pouvoir aider des personnes, parce que c'est principalement ça le but du Buddy System. C'est un petit peu de l'événementiel et de l'animation, donc ça fait aussi écho à ce que je faisais avec les enfants cette fois-ci, même si c'est avec des adultes. Donc, je pense que ça faisait écho à plein de choses que j'avais dans le bagage, on va dire.
Le Buddy System, c'est aussi faire partie d'un groupe. En fait, on avait régulièrement les mêmes personnes qui venaient. C'est ça, découvrir des personnes. C'est vraiment des gens qui viennent de plein de pays différents, de tous les continents. Donc, c'est hyper sympa de découvrir cette facette multiculturelle. Donc, c'est ça, l'aspect des projets et l'aspect de découverte des personnes. C'est principalement ça qui m'a plu dans ce dispositif-là.
[Virgule musicale]
Yma : Je suis en master Commerce et relations économiques entre l'Europe et l'Asie. En M1, on avait un stage obligatoire. Donc là, tout le monde en a trouvé, c'est cool. Et donc, moi, je l'ai trouvé à la fac, par le biais du Buddy System. J'avais déjà un peu un pied dans l'univers de la fac. J'avais déjà rencontré ma tutrice, par exemple. On m'a présenté ce projet Emerge, donc un projet international, au sein de la fac en plus. Et j'ai trouvé que ça collait vachement avec ce que je cherchais et aussi avec les attendus du master. On est préparé à travailler à l'international, donc pas forcément dans le privé, pas forcément dans des entreprises, et pour mener des projets. C'était génial d'avoir pu trouver ce genre de stage. Je fais de la communication et de l'organisation d'événements, principalement. Là, il y a un petit truc qui s'est rajouté en cours de route. Les ambassadeurs, ambassadrices, j'ai participé au recrutement, et là, peut-être un petit peu à la formation après.
En fait, l'alliance Emerge, c'est une alliance entre 9 universités européennes, dont Rennes 2. Les universités qui font partie de l'alliance se sont regroupées sur le terme des marges, les marges géographiques et les marges sociétales, parce qu'il y a des universités qui sont géographiquement difficiles d'accès, et des universités qui sont plutôt touchées par le thème des marges sociétales, comme l'université Rennes 2, par sa configuration, parce qu'on est dans le quartier Villejean, donc c'est un quartier plus populaire, et parce que l'université accueille une grosse proportion d'étudiants boursiers. Le but, c'est de rendre l'enseignement supérieur plus accessible et de faciliter ces échanges entre ces universités, et pour les personnels de ces universités, et pour les étudiants et les étudiantes. C'est pour ça que j'ai voulu participer à cette alliance-là, faire un stage dans cette alliance, pour découvrir comment se passe un projet européen, et parce que ça porte des valeurs d'inclusion qui me tiennent à cœur.
[Virgule musicale]
Yma : J'ai découvert que le master existait quand j'ai croisé une ancienne copine du lycée, qui était justement dans ce master-là. Elle m'a dit “bah tiens, je pars en Asie, l'année prochaine je pars au Cambodge”, et tout. Elle m'a expliqué un petit peu, et j'étais là “wow, c'est trop bien ce truc ! J'aimerais bien faire pareil”, mais je pensais pas que c'était possible de... Je pensais que c'était un peu hors d'atteinte, comme je ne parlais pas de langues asiatiques, etc. Et sauf qu'au final, c'était pas obligatoire de parler une langue, que ce soit chinois ou japonais, il n'y avait pas d'obligations, donc j'ai pu rentrer dans ce master-là.
Le master, il se passe l'année entière au Cambodge. Comme toute la promo part au Cambodge, on est vachement encadrés, niveau administratif. En fait, c'est simple, c'est pas comme si je décidais de partir toute seule. Là, c'est moi qui dois me renseigner sur chaque chose, les visas, tout ça, tout ce qu'il y a à faire. Mais je dois quand même me renseigner à côté pour mon fils. nous a dit qu'au Cambodge, les personnes faisaient en général l'équivalent d'une licence, et que directement après, ils travaillaient. Et donc, les personnes qui font le master travaillent déjà. Donc en fait, ils travaillent dans la journée, et ils font le master en cours du soir. Donc nous, on va suivre les mêmes choses que ce que les Cambodgiens font.
Donc ça va s'organiser en cours du soir. Et donc, je vais devoir trouver une nounou pour mon fils. Et je vais aussi trouver une école agréée par l'éducation nationale pour les élèves français à l'étranger. Et donc, il aura des cours en anglais et des cours en français. crois que c'est à peu près moitié-moitié. Je voulais pas le mettre dans une école en 100% Khmer parce que j'avais peur que ça fasse un trop gros choc. Et donc, lui aussi, ça va lui permettre d'apprendre l’anglais. Ça, je suis vachement contente pour ça parce que c'est quelque chose pour lequel j'ai vachement galéré. Donc j'espère que, puisque il apprend quand il est petit, j'essayerai d'entretenir ça. J'ai déjà voyagé avec lui. Mais là, ça va être quand même l'étape supérieure parce que pour aller au Cambodge, il faut minimum 14 heures de vol déjà. Il faut faire des escales, etc. En fait, on est déjà assez fusionnel, je dirais, parce qu'on passe énormément de temps ensemble. Mais je pense que ça va d'autant plus nous rapprocher. Et pour lui, je pense que ça va lui apporter, comme les voyages m'ont apporté à moi quand j'étais petite, vraiment une ouverture d'esprit.
[Virgule musicale]
Yma : Je voudrais travailler dans un milieu international. Je ne sais pas encore lequel. Mais si on n'a pas d'expérience à l'étranger, je pense que ça peut être plus difficile, même si ce n'est pas impossible. C'est très valorisé d'être partie à l'étranger. En fait, avant de penser à mon avenir professionnel, j'aimerais plutôt enrichir quelque chose de plus personnel, on va dire. Comme je disais, de faire un mémoire où je découvre beaucoup de choses. Parce que je pense qu'après, dans la vie, que ce soit personnelle ou professionnelle, avoir ce genre d'expérience à l'étranger, ça sert. C'est plus apprendre des savoirs-être.
Après, je ne sais pas exactement ce que je vais faire. J'hésite entre deux choses. Soit directement travailler après le master dans une entreprise, dans une asso ou comme ce que je fais là dans le stage, enfin pour des projets internationaux en tout cas. Soit si le mémoire que je fais, parce que ce sera la première fois que je vais faire un mémoire, si l'exercice me plaît, j'aimerais bien continuer dans la recherche. Dans la recherche de quoi ? Je ne sais pas. En tout cas, dans la recherche, c'est ça, dans l'optique de découvrir encore plus des choses, puisque c'est vraiment ça que j'adore faire. Je pense que dans les deux cas, partir au Cambodge et découvrir tout ce que je vais découvrir, ça pourrait me servir.
[Musique du générique]
Voix off : Plus qu’une fac, c’est un podcast de l’Université Rennes 2 réalisé par le service communication.
Un grand merci à Yma, à qui l’on souhaite un voyage inoubliable
[Fin de musique du générique]